COMMUNIQUÉ DE PRESSE – A l’occasion de la journée mondiale des droits des femmes, ce vendredi 8 mars, Fiona Lazaar, députée du Val d’Oise et Vice-Présidente de la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale, alerte sur l’urgence à poursuivre les efforts engagés depuis 2 ans alors que l’égalité entre les femmes et les hommes est la « grande cause du quinquennat ».
L’égalité professionnelle et salariale : une priorité absolue
Cela fait 46 ans que l’égalité salariale est prévue par la loi. Pourtant la réalité est tout autre et c’est pourquoi à l’occasion de la journée des droits des femmes Mme Fiona Lazaar tient à alerter sur les enjeux considérables concernant l’égalité salariale et professionnelle : l’écart salarial entre les femmes et les hommes est aujourd’hui estimé en France à 23,7%.
A travail égal et compétences égales, cet écart s’élève toujours à 9%. Ces inégalités sont inacceptables et ont par ailleurs pour conséquence de pénaliser les retraites des femmes, dont les pensions restent aujourd’hui 42% inférieures.
Mme Fiona Lazaar Lazaar souligne : « Depuis le début du quinquennat, des mesures fortes ont été prises sur l’égalité salariale avec notamment le passage d’une obligation de moyens à une obligation de résultats. Les entreprises seront sanctionnées si elles ne jouent pas le jeu : c’est un changement de philosophie majeur qui doit produire des effets importants ces prochaines années, sur la base d’un index pour l’égalité professionnelle qui permettra une évaluation objective des efforts. Sur les 732 entreprises déjà évaluées, 118 sont en alerte rouge : nous allons les surveiller et elles seront sanctionnées si c’est nécessaire. Je souhaite une tolérance 0 pour les discriminations salariales ! »
Au-delà des rémunérations, la question de la représentation des femmes dans les instances dirigeantes est préoccupante et appelle une vigilance accrue. C’est tout le sens de l’amendement défendu par Mme Fiona Lazaar dans son rapport parlementaire sur le budget 2018, adopté par le Parlement, et qui vise à suivre l’application de sanctions prévues par les lois sur l’égalité professionnelle (2010) et l’égalité réelle entre les femmes et les hommes (2012),en particulier concernant les nominations dans la haute fonction publique.
Enfin, la question de la parentalité reste essentielle pour Mme Fiona Lazaar qui déclare : « Nous avons parcouru un chemin important sur le congé maternité : les travailleuses indépendantes vont désormais bénéficier d’un congé maternité aligné sur celui des salariées et nous avons obtenu des avancées importantes pour les agricultrices. Il était temps. Pour moi, la prochaine étape doit être de renforcer le congé paternité et de revoir en profondeur le congé parental, qui restent peu utilisés : il est important que les deux parents puissent se consacrer aux premières années de la vie de leur enfant. Cela se fera au bénéfice de l’enfant et de la progression professionnelle des femmes. »
Fiona Lazaar s’engage pour une diplomatie féministe et représentera la France à l’ONU pour la Commission sur la condition de la Femme à partir du lundi 11 mars
Le combat engagé par la France est un combat qui doit se mener au niveau international. La France, qui assure depuis le 1er janvier la présidence du G7, a ainsi fait de la lutte contre les inégalités sa priorité.
« Une impulsion collective est nécessaire, argue Fiona Lazaar. Il faut une vraie diplomatie féministe autour des priorités que sont l’émancipation de la femme, la lutte contre les violences et l’éducation. Je représenterai la France à l’ONU la semaine prochaine, et c’est le message que je veux faire passer aux représentants des autres États : l’égalité entre les femmes et les hommes doit être une vraie priorité de la communauté internationale. »
A cette occasion, Mme Fiona Lazaar participera à plusieurs groupes de travail dans le cadre de la Commission sur la condition de la femme, notamment sur l’équilibre vie privée / vie professionnelle, les carrières des femmes, le leadership féminin, et le harcèlement sexuel.
Rappel des principales mesures votées par l’Assemblée nationale depuis juin 2017
- Loi de lutte contre les violences sexistes et sexuelles :
- augmentation de la durée de prescription des crimes sexuels ;
- création d’un délit d’outrage sexiste pour sanctionner le harcèlement de rue ;
- création d’un délit de harcèlement en ligne pour lutter contre le harcèlement « en meute »
- Loi avenir professionnel :
- obligation de résultats en matière d’égalité salariale dans les entreprises de plus de 50 salariés avec une sanction pouvant aller jusqu’à 1% de la masse salariale ;
- augmentation des droits à la formation pour les temps partiels, qui sont en majorité des femmes ;
- Allongement du congé maternité pour les femmes salariées indépendantes et amélioration des conditions de remplacement pour les femmes agricultrices ;
- Augmentation des aides aux familles monoparentales (en majorité des mères isolées) : +30% du complément de mode de garde
- Financement de 5 000 places d’hébergement supplémentaires pour accueillir les femmes victimes de violences ;
- Nomination de référents Égalité dans les établissements scolaires pour promouvoir la « culture de l’égalité » auprès des jeunes .
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