Les chercheurs de la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), réunis à Paris ces derniers jours, ont posé un constat accablant. A court terme, un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction.
Ce constat, porté par la communauté scientifique, nous oblige et c’est à ce titre que le Président s’est exprimé hier soir après un temps d’échange avec les représentants de l’IPBES.
Il y est revenu sur un certain nombre d’engagements que nous avons pris et qui me paraissent importants, et a annoncé une action renforcée sur plusieurs domaines :
- objectif de réduction de moitié de l’utilisation de pesticides d’ici 2025 et de sortie du glyphosate sous 3 ans ;
- extension des aires marines protégées de 22% aujourd’hui à 30% d’ici 2022 ;
- renforcement de la lutte contre l’artificialisation des sols avec un objectif de 0 artificialisation nette des sols ;
- lutte contre le gaspillage et contre la pollution avec un objectif de 100% de plastiques recyclés d’ici 2025.
La France doit être à l’avant-garde internationale de la lutte pour le climat et la biodiversité
Depuis 2 ans, nous agissons. La route est encore longue, mais déjà du chemin a été parcouru :
- nous sommes le premier pays au monde à avoir mis fin à l’exploitation des hydrocarbures sur son sol ;
- nous sommes le premier pays du G7 à avoir inscrit dans la loi la fermeture des centrales à charbon (d’ici 2022) ;
- nous sommes le premier pays européen à s’être doté d’une stratégie de lutte contre la déforestation importée.
La mobilisation autour de ces objectifs doit continuer et être portée au niveau international. Nous ne répondrons pas à un problème global uniquement via des réponses isolées et c’est pourquoi la France a un rôle important à jouer sur la scène internationale. C’est particulièrement vrai cette année puisque la France est Présidente du G7. Et c’est dans ce cadre que la “Charte de Metz” a pu être adoptée ce lundi par les ministres de l’environnement des sept premières puissances mondiales : c’est un premier pas important. De nouvelles mesures doivent être faites en vue du prochain Sommet de Biarritz, prévu du 25 au 27 août, sur la biodiversité et les océans.
En matière d’environnement, je ne crois pas à la fatalité. Bien sûr le défi est énorme mais je suis convaincue que nous pouvons agir : en 1975 il n’y avait plus que quelques espèces de poissons dans la Seine, désormais il y en a 39. Les petits ruisseaux font les grandes rivières et chacun, à son niveau peut agir.
Une loi sur l’économie circulaire sera prochainement présentée et doit apporter de nouvelles réponses. Vous pouvez compter sur ma mobilisation à l’Assemblée continue à l’Assemblée sur ces enjeux essentiels !