Avec le ministre Julien Denormandie et des associations, nous étions nombreux à nous mobiliser pour l’événement “La grande équipe de la réussite républicaine”, le 14 juin 2019 à Paris. Enjeu : montrer ce qu’est la réalité des quartiers !
“Racailles”, “Karcher” … des mots qui stigmatisent encore nos quartiers !
On se souvient encore des tristes mots prononcés un soir de 2005 par le Président Nicolas Sarkozy sur la dalle d’Argenteuil : “Vous en avez assez de cette bande de racailles ? On va vous en débarrasser”. On se souvient également du tout aussi malheureux “Kärcher” qu’il avait prononcé quelques mois plus tôt.
Il aura fallu quelques secondes pour prononcer ces phrases, mais 15 ans après on en est toujours là : c’est ainsi que beaucoup de citoyens continuent de s’imaginer les banlieues. Et ils ont tort !
Les clichés ont la vie dure.
La réalité est tout autre, nous le savons et nous en faisons la preuve à Argenteuil et à Bezons chaque jour : les banlieues, les “quartiers”, c’est une belle énergie, de la solidarité, beaucoup d’engagement, de l’imagination, une volonté de s’en sortir et de réussir.
Beaucoup d’acteurs associatifs d’Argenteuil et Bezons s’engagent et font vivre de belles choses dans nos quartiers. J’ai l’occasion d’en parler régulièrement avec eux et je veux les féliciter et les remercier : leur travail est indispensable.
C’est avec eux que nous construirons la “réussite républicaine”‘ pour tous les habitants de nos quartiers. C’est une conviction que nous partageons avec le ministre @Julien Denormandie et c’est pourquoi nous étions réunis hier pour un événement dédié à ces enjeux : “La grande équipe pour la réussite républicaine”.
Toute la journée, j’ai pu échanger avec de nombreux acteurs associatifs et faire de belles rencontres : l’association Rêv’Elles par exemple, qui travaille à redonner confiance aux jeunes femmes pour qu’elles aussi elles croient en leurs chances !
Au coeur de nos échanges et de cette journée, la conviction qu’il faut CHANGER DE REGARD sur la banlieue. A nous de porter plus haut ce qu’est la RÉALITÉ de la banlieue aujourd’hui : des difficultés, oui, mais aussi et surtout une jeunesse pleine d’énergie et de dynamisme. Encore faut-il lui donner les moyens de réussir, et c’est ce que nous nous attachons à faire en visant en tout premier lieu à casser les “inégalités de destin” :
- renforcer l’école dans les quartiers avec le dédoublement des classes
- favoriser l’emploi des habitants des quartiers avec les emplois francs
- attirer plus de professeurs en REP
C’est comme cela que nous donnerons une meilleure chance à chacun de réussir.