Une loi pour lutter contre toutes les formes de haine en ligne !

La dernière fois qu’on a légiféré sur la haine en ligne, c’était en 2004. Une époque où seulement 1/3 des Français avait internet à la maison, où les téléphones portables ressemblaient à des calculettes, où la touche dièse de son téléphone était inutile, où l’on se connectait sur le “net” avec son abonnement Wanadoo, AOL ou Club Internet pour consulter son compte Caramail, ou faire des recherches sur AltaVista ou Lycos.

La dernière loi sur le sujet date d’une époque qui ressemble à une préhistoire de l’internet

2004, c’est vu d’aujourd’hui une préhistoire pour internet. Il n’y avait ni Facebook, ni hashtag sur Twitter, ni vidéos sur Youtube. Internet a changé, et notre appareil législatif pour lutter contre les haines qui y prolifèrent doivent elles aussi changer.

Nous ne pouvons pas tolérer sur internet ce que nous ne tolérons pas dans la rue : le racisme, l’homophobie, la haine anti-musulmans, l’antisémitisme, le sexisme …

C’est pourquoi je suis intervenue à la tribune de l’Assemblée nationale pour défendre la proposition de loi de la majorité qui vise à mieux lutter contre la haine en ligne.

Elle obligera les plateformes, comme Facebook par exemple ou Twitter, à retirer sous 24h maximum les propos haineux qui leur sont signalés. Les plateformes qui ne joueront pas le jeu s’exposeront à une sanction financière qui pourra atteindre 4% du chiffre d’affaires mondial.

Un bouton unique, facile à reconnaître pour les utilisateurs, sera généralisé pour signaler plus facilement les contenus haineux.

Enfin, les auteurs de ces attaques haineuses seront sanctionnés et si besoin est leur anonymat pourra être levé. Il était temps de siffler la fin de la récréation.

J’ai eu l’occasion en effet de travailler ce sujet avec une association de jeunesse à Argenteuil et les attentes sont en effet là : personne ne veut qu’Internet devienne un Far West où ne s’applique que la loi du plus fort.

Je suis donc très fière d’avoir défendu ce texte à la tribune, que je souhaite vivement voir adopté. Retrouvez ci-dessous mon discours à la tribune. Ma mobilisation sur ce sujet ne faiblira pas !

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