Sur Franceinfo avec le Procureur Eric Corbaux et la Présidente de la Fondation des Femmes nous réagissions au 71e féminicide survenu depuis le début de l’année, hier à Saint-Denis. Cela fait quasiment 1 féminicide tous les deux jours, c’est révoltant et cela montre qu’il faut continuer à agir pour mieux protéger les victimes de violences conjugales.
Des choses ont été faites : renforcement du Téléphone Grave Danger, du 3919 (LE numéro à appeler si vous êtes victime ou TÉMOIN), mise en place d’une plateforme de signalement en ligne… Ce sont des avancées importantes mais il va falloir aller plus loin.
Nous avons porté dans le Val d’Oise la proposition suivante : un bracelet électronique pour protéger les victimes en maintenant un périmètre de sécurité avec le conjoint violent. En Espagne, où il est en place depuis 2008, il a montré son efficacité : aucune victime n’est à signaler parmi les femmes qui ont bénéficié de cette protection.
La ministre de la Justice a accepté cette proposition et a même souhaité aller plus loin en annonçant une généralisation immédiate alors que nous proposions dans un premier temps une expérimentation dans le Val d’Oise. C’est une nouvelle dont je me réjouis et je veux saluer le travail mené par le Procureur de Pontoise et la Présidente du TGI de Pontoise.
Je souhaite que nous allions vite dans sa mise en oeuvre. Il y a urgence. Il y a des modifications législatives à apporter et je souhaite travailler avec le gouvernement sur ce sujet et, si cela est nécessaire pour aller plus vite, je suis prête à porter une proposition de loi.
Ce n’est pas le seul enjeu et cette mesure doit bien sûr s’inscrire dans un plan d’actions plus large. En particulier je crois essentiel de renforcer les ordonnances de protection (et de les faire arriver plus vite) et de mieux accompagner les victimes dans leurs démarches, notamment lors du dépôt de plainte.
Je salue le travail des associations qui est indispensable.
Ce combat doit tous nous réunir.