Depuis le début du confinement, plusieurs mesures ont été prises pour soutenir les populations les plus fragiles. Elles sont indispensables car, depuis un mois, la pauvreté progresse et les inégalités s’accroissent. La situation des jeunes m’interpelle particulièrement. Il faut un accompagnement spécifique face à l’urgence, mais aussi un plan d’actions à plus long terme, et c’est le message que j’ai tenu à adresser à plusieurs membres du gouvernement.
La jeunesse la plus vulnérable est souvent hors des radars. Beaucoup d’entre eux ne bénéficient pas des aides qui existent, comme le RSA qui n’est ouvert qu’à partir de 25 ans.
C’est pourquoi j’ai tenu à alerter la ministre Christelle Dubos à travers un courrier. Nous pouvons nous réjouir d’avoir obtenu le versement d’une aide exceptionnelle aux familles modestes le 15 mai, c’est une avancée indiscutable, mais il ne faut pas oublier les jeunes.
En particulier, je souhaite souligner les enjeux importants pour :
- les étudiants précaires, qui doivent pouvoir bénéficier de l’aide exceptionnelle ;
- les jeunes vulnérables, notamment ceux accompagnés par les missions locales, qui doivent pouvoir bénéficier de dispositifs de soutien durant cette période.
- les mineurs non accompagnés qui doivent continuer à être protégés, partout sur le territoire, alors que l’on constate des situations très différentes d’un département à l’autre.
J’ai par ailleurs souligné ce sujet auprès de la Ministre du Travail lors de son audition par la mission d’information parlementaire sur la crise Covid-19.
Cette action d’urgence à laquelle j’appelle ne nous permettra cependant pas de faire l’économie d’une réflexion et d’une action sur le long terme. Le chômage des jeunes est déjà aujourd’hui à un niveau préoccupant. La jeunesse risque d’être parmi les premières victimes de la crise économique majeure qui est, en grande partie, encore devant nous. Leur situation et leur avenir doivent être au centre de nos préoccupations.