COMMUNIQUÉ DE PRESSE – Ségur de la Santé : la Députée Fiona Lazaar alerte le Ministre Olivier Véran sur la situation du Val-d’Oise
Le Ministre de la Santé, M. Olivier Véran, réunissait hier soir des parlementaires de sensibilités diverses dans le cadre du « Ségur de la Santé », lancé le 25 mai dernier et qui vise à engager le plan massif d’investissement et de revalorisation des carrières de l’hôpital souhaité par le Président de la République. Mme Fiona Lazaar a tenu à cette occasion à alerter le Ministre sur la situation du Val-d’Oise, qui était le dernier département « rouge » en France métropolitaine avant d’engager la phase 2 du déconfinement.
Fiona Lazaar a déclaré : « J’ai tenu à alerter directement le Ministre sur les inquiétudes des soignants, élus, chefs d’entreprise, associations, citoyens… avec qui j’échange en permanence. Notre département du Val-d’Oise est le seul département métropolitain qui était encore « rouge » à la veille de la phase 2 du déconfinement. Ces derniers jours, les résultats sont plutôt encourageants et les chiffres s’améliorent grâce à la mobilisation de tous. Il faut cependant rester vigilants et apporter des réponses de fond à des difficultés structurelles connues : il y a 4 fois plus de médecins par habitant à Paris qu’en banlieue ! Au-delà de l’enjeu essentiel de la revalorisation des salaires et carrières, ce Ségur doit donc apporter des réponses fortes et concrètes aux difficultés rencontrées sur les territoires. Nos concitoyens sont attachés à notre système de santé, et à juste titre. Il faut le protéger et le moderniser à travers un investissement massif notamment en direction des territoires carencés. »
Lors de cette réunion, en présence du Ministre, la Députée Fiona Lazaar a donc détaillé au Ministre plusieurs enjeux forts sur le territoire du Val-d’Oise :
- La lutte contre la désertification médicale : la Députée a notamment souligné le manque de médecins et d’internes à l’Hôpital d’Argenteuil, rappelant que « la banlieue est un vrai désert médical : il y aurait 4 fois plus de médecins et 10 fois plus d’internes à Paris par habitant ! Nous avons besoin d’une politique ambitieuse pour permettre l’installation de professionnels dans les territoires carencés. Il est aussi temps de régler la question du statut des médecins étrangers, dont beaucoup de services hospitaliers dépendent aujourd’hui ! » ;
- L’urgence d’engager les travaux de modernisation à l’Hôpital d’Argenteuil pour renforcer la qualité des soins sur le bassin de vie et pour améliorer les conditions de travail des personnels. Alors que l’un des piliers du Ségur vise à définir une nouvelle politique d’investissement et de financement au service des soins (plan d’investissement et réforme des modèles de financement), la Députée propose ainsi de réinterroger les processus administratifs qui ont fait prendre du retard à ce chantier, en particulier, le fonctionnement du comité interministériel de la performance et de la modernisation de l’offre de soins hospitaliers et sa coordination avec l’ARS et le conseil de surveillance de l’Hôpital. « Il faut bien sûr des procédures, mais celles-ci doivent permettre de gagner en efficacité, les travaux de modernisation de l’hôpital doivent être engagés dans les meilleurs délais, pour le confort des soignants et pour un meilleur accueil des patients », a ainsi déclaré la Députée.
Enfin, la Députée a tenu à souligner à l’occasion de ce moment d’échanges avec le Ministre la qualité du travail des acteurs territoriaux ces derniers mois, et notamment :
- La bonne coopération entre le public et le privé sur le territoire pour accueillir au mieux les patients ;
- La démarche « d’aller-vers » mise en œuvre par l’Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France qui a permis d’aller effectuer des tests PCR au cœur de territoires populaires pour atteindre les populations les plus éloignées des parcours de soin.
Pour Fiona Lazaar : « Cette crise a révélé l’urgence à agir à bien des niveaux, mais aussi la formidable capacité des acteurs territoriaux à s’adapter et à innover. Beaucoup d’initiatives positives ont vu le jour, notamment pour aller vers les populations les plus éloignées des parcours de soins, et donc les plus vulnérables. Il est important que ces initiatives soient confortées dans le temps. »