Projet de loi “néonicotinoïdes” – j’ai décidé de m’abstenir lors du vote à l’Assemblée nationale ce mardi 6 octobre.
Je ne crois ni aux discours incantatoires sur l’écologie, qui méprisent la réalité sociale et humaine, ni aux cyniques qui pensent impossible d’agir pour une société plus verte. Je veux m’engager pour une écologie du réel, une écologie de l’action, une écologie du compromis qui permet d’avancer.
Quelques mots sur ce texte : il vise à réintroduire, sur une durée limitée et pour un type d’exploitation précis, un pesticide dont on sait qu’il est mauvais pour l’environnement et plus particulièrement pour les abeilles. Derrière cette réintroduction, il y a la volonté de soutenir une filière, la betterave à sucre, qui est la proie d’une invasion de pucerons qui a entraîné une baisse importante des rendements et qui menace toute la filière et ses emplois (46 000 personnes).
Il ne s’agit pour moi pas de choisir le camp de l’environnement ou le camp des hommes. Des gardes-fous ont été instaurés dans le texte, je le reconnais, mais je crois que nous aurions pu et du aller plus loin.
En conscience, j’ai donc choisi de m’abstenir et je souhaite que la deuxième lecture de ce texte soit l’occasion d’apporter de nouvelles garanties.