COMMUNIQUÉ DE PRESSE – Madame Fiona Lazaar, Députée LaREM du Val-d’Oise, s’est abstenue lors du vote solennel sur la proposition loi relative à la sécurité globale, adoptée ce jour par l’Assemblée nationale en première lecture.
A l’issue du vote, Mme Fiona Lazaar a déclaré :
« J’ai décidé après mûre réflexion de m’abstenir sur ce texte. Je partage tout à fait l’objectif d’assurer une meilleure coordination des forces de sécurité et de mieux protéger les forces de l’ordre, qui font un travail aussi difficile qu’indispensable. Ils le font, rappelons-le, notamment pour protéger les plus vulnérables, les plus pauvres, qui habitent dans les quartiers difficiles. Il y a quelques jours encore, en intervention à Argenteuil, plusieurs policiers étaient blessés. Ces femmes et ces hommes qui ont choisi de protéger les autres, au péril de leur vie parfois, méritent notre plein soutien et de notre reconnaissance.
« J’ai choisi d’aborder ce texte de façon constructive et ouverte, et je me réjouis de plusieurs avancées significatives qu’il permet. En particulier, je me suis mobilisée pour que nous puissions à cette occasion renforcer la lutte contre les mortiers d’artifice, qui pourrissent la vie des habitants de certains quartiers et constituent une vraie inquiétude pour les agents de terrain, depuis longtemps. Le détournement de ces artifices sera désormais sanctionné beaucoup plus fermement.
« Ce texte soulève toutefois des inquiétudes fortes que je crois trop sérieuses pour les balayer d’un revers de main. J’ai pris acte avec beaucoup d’attention des réserves et alertes exprimées par la Défenseure des droits et par des représentants de l’ONU et de la Commission européenne. C’est en particulier le cas concernant l’article 24, sur la captation d’images de policiers en intervention, de l’article 22, sur l’usage des drones, de l’article 23 sur les réductions de peine, et de l’article 25 sur les modalités de port d’armes par les agents en dehors de leur service.
« En l’état du texte, j’ai donc décidé de m’abstenir. Je reste mobilisée pour que nous puissions aboutir, d’ici à une éventuelle deuxième lecture du texte, à un meilleur équilibre. Nous devons être à la hauteur des attentes de nos concitoyens sur ces enjeux importants et assurer la sécurité de nos concitoyens sans faire de compromis sur nos libertés fondamentales. »