J’étais très heureuse de participer hier à l’invitation de la Ligue de l’Enseignement du Val d’Oise à un débat sur les libertés publiques. Je suis intervenue, aux côtés de l’avocat et docteur en droit Jean-Pierre Mignard, pour évoquer l’enjeu important de concilier la défense des libertés publiques et la protection des citoyens.
Que cela soit autour de la crise du Covid ou des enjeux de lutte contre le terrorisme, une action résolue des pouvoirs publics est bien sûr indispensable. Cette action doit se faire, toujours, dans le cadre de l’État de droit.
C’est pour cela que nous pouvons être fiers en France de disposer de garde-fous exigeants : les journalistes, les élus, les citoyens, les associations … ou encore le Conseil constitutionnel qui veille à ce que les lois adoptées soient conformes à notre constitution.
Ces dernières semaines, ce dernier a par exemple été saisi par des députés, sénateurs, et le Premier ministre pour examiner la loi sécurité globale, adoptée mi-avril, et sur laquelle j’ai pu vous partager mes réserves et inquiétudes. En démocratie, la vigilance et l’exigence sont saines.
La banalisation de l’exception et la multiplication des textes sécuritaires interpelle :
▶️ Sur les 13 derniers mois, 10 mois d’urgence sanitaire.
▶️ En 30 ans, 20 lois anti-terroristes soit une tous les 18 mois.
Oui pour combattre le terrorisme, non pour en faire un instrument de politique politicienne.
Un grand merci aux adhérents de La Ligue de l’enseignement pour leur invitation, leur accueil, et nos échanges.