Le Président de la République a clôturé aujourd’hui le « Beauvau de la sécurité », qui avait été initié il y a quelques mois pour améliorer les conditions d’exercice des forces de l’ordre et renforcer le contrôle aujourd’hui mené par l’IGPN et l’IGGN.
Comme je le soulignais dans une tribune, publiée le 25 novembre dernier dans le Huffington Post, « la police des polices ne peut plus être une boite noire. » J’appelais alors à une réforme de l’IGPN pour renforcer l’indépendance des contrôles et sanctionner plus fermement les violences policières qui, si elles restent marginales sont très graves et ternissent l’image de toute une profession. L’impunité ne doit être tolérée nulle part, d’autant plus que policiers et gendarmes sont des femmes et des hommes qui dans leur immense majorité font un travail remarquable et utile.
Le Président a donc proposé aujourd’hui la création d’une instance de contrôle parlementaire des forces de l’ordre, et les rapports de l’IGPN et de l’IGGN seront désormais rendus publics. C’est une avancée importante, qui doit maintenant être précisée et concrétisée.
Au-delà de cette annonce, les forces de l’ordre doivent voir leurs moyens renforcés :
- Augmentation de 500 millions d’euros du budget dès 2022 pour la mise en œuvre des premières mesures du Beauvau de la Sécurité, en complément de la hausse de 900 millions d’euros annoncée fin juillet par le Premier ministre
- Lancement de discussions sur les cycles horaires avec pour objectif de « doubler » la présence des policiers sur le terrain en dix ans
- Mise en place des plaintes en ligne en 2023
- Possibilité pour chaque fonctionnaire sur le terrain d’être doté d’une caméra individuelle
- Mise en place d’une réserve opérationnelle de la police dotée de 30 000 réservistes…
Je reste pour ma part intimement convaincue que le travail mené, sur le terrain, par les forces de l’ordre et les associations pour rapprocher police et population est indispensable. J’ai eu l’occasion de participer à des événements organisés en ce sens sur le territoire, ce sont des moments utiles et conviviaux. Renforcer la présence des équipes sur le terrain est aussi indispensable. La police de sécurité du quotidien, que nous avons réussi à obtenir après une forte mobilisation, a permis de débloquer des crédits pour recruter avec pour objectif de passer plus de temps sur le terrain. Un engagement à poursuivre !