Comme beaucoup d’entre vous, je sous révoltée par la décision de CNEWS d’embaucher à une heure de grande écoute Eric Zemmour, condamné pour provocation à la haine religieuse, et dont les dernières “sorties” lors de la Convention de la (l’extrême) droite montrent que c’est un personnage dangereux.
Prochaine étape Alain Soral, Dieudonné sur le plateau ? Un reportage inédit sur les archives de Robert Faurisson ?
Il faut être responsable, c’est le prix de toute liberté, même éditoriale. La décision de Cnews, sous couvert de quête d’audimat, ne l’est pas.
J’ai donc décidé de ne plus me rendre sur les plateaux de cette chaine. #BoycottCnews
]]>L’accueil des plaintes, l’accompagnement et la protection des victimes, la question de l’hébergement, de la formation des personnels au contact des victimes me paraissent notamment en tout point essentiels. J’invite chacun à contribuer et enrichir de sa contribution ce grand sursaut national, absolument nécessaire.
Aujourd’hui marque le coup d’envoi d’une mobilisation de 3 mois avec l’ensemble des acteurs – police, justice, santé, gouvernement, élus, associations, victimes … L’objectif est d’une part de sensibiliser sur le fléau des féminicides et violences et d’autre part de trouver des solutions. C’est essentiel car, en France, en 2019, déjà plus de 100 femmes sont décédées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint. C’est un chiffre abominable qui montre toute l’urgence de la situation et c’est pourquoi je souhaite que ce Grenelle débouche sur des solutions concrètes et immédiates.
Ce jeudi, je serai à la Préfecture du Val d’Oise avec les acteurs mobilisés sur cet enjeu. De cette même façon, plus de 100 “Grenelles locaux” seront organisés d’ici au 25 novembre en France. Chacun doit pouvoir y contribuer.
Cette mobilisation de chacun des acteurs est indispensable pour que nous puissions mener à bien un véritable travail d’inventaire : repérer les dysfonctionnements, les reconnaître, pour y remédier. Ce n’est pas une chasse aux coupables mais une chasse aux solutions : nous pouvons améliorer l’accueil des plaintes, renforcer les ordonnances de protection, et mieux accompagner les victimes. Nous pouvons et nous devons faire mieux.
Des premières initiatives ont déjà été prises ces dernières semaines. La ministre Nicole Belloubet a ainsi par exemple diffusé une circulaire visant à encourager le recours aux ordonnances de protections et autres dispositifs existants mais pas toujours utilisés à leur juste mesure par les magistrats.
La Garde des Sceaux a par ailleurs annoncé il y a quelques semaines son souhait de mettre en oeuvre le bracelet électronique anti-rapprochement, une mesure que nous réclamions depuis plusieurs mois dans le Val d’Oise.
Vous pouvez compter sur ma pleine mobilisation sur cet enjeu essentiel qui je le sais, vous révolte et préoccupe particulièrement. Je vous tiendrai informés ces prochaines semaines des avancées et actions engagées.
Si vous souhaitez contribuer vous pouvez le faire à travers l’adresse mail [email protected]. Toutes les contributions sont utiles.
Faisons également entendre le plus largement possible ce simple message : les voisins, témoins, les victimes, les proches, nous ne devons rien laisser passer. Le numéro d’appel 3919 est à disposition pour guider chacun dans les démarches à engager. Et, en cas de danger, appelez bien sûr les numéros d’urgence : le 15, le 17, le 18.
La société tout entière doit mener le combat contre les féminicides et toutes les violences conjugales. Ne lâchons rien !
]]>En France aujourd’hui, les femmes gagnent en moyenne 25% de moins que les hommes. A poste, compétences et âge égal cet écart est de 9%. C’est intolérable, d’autant plus quand on sait que le principe de l’égalité salariale est inscrit dans la loi depuis 47 ans !
Souvent les entreprises discriminent les femmes sans s’en rendre compte. Cet index de l’égalité salariale va ainsi premièrement permettre premièrement de réaliser un audit précis de la situation de chaque entreprise de 250 à 1000 salariés (6 000 entreprises concernées), comme cela avait été le cas le 1er mars dernier pour les 1 300 entreprises de plus de 1000 salariés.
Cet index prend en compte, par exemple, les augmentations accordées aux salariés, le nombre de femmes dans les plus hautes rémunérations de l’entreprise, ou encore les promotions. Charge aux entreprises à la traîne d’engager les actions correctives nécessaires et d’apporter des résultats sous trois ans, faute de quoi elles s’exposent à des pénalités financières pouvant atteindre 1% de leur masse salariale.
L’égalité salariale doit devenir une réalité !
Retrouvez mon intervention sur France Info ci-dessous
]]>Des choses ont été faites : renforcement du Téléphone Grave Danger, du 3919 (LE numéro à appeler si vous êtes victime ou TÉMOIN), mise en place d’une plateforme de signalement en ligne… Ce sont des avancées importantes mais il va falloir aller plus loin.
Nous avons porté dans le Val d’Oise la proposition suivante : un bracelet électronique pour protéger les victimes en maintenant un périmètre de sécurité avec le conjoint violent. En Espagne, où il est en place depuis 2008, il a montré son efficacité : aucune victime n’est à signaler parmi les femmes qui ont bénéficié de cette protection.
La ministre de la Justice a accepté cette proposition et a même souhaité aller plus loin en annonçant une généralisation immédiate alors que nous proposions dans un premier temps une expérimentation dans le Val d’Oise. C’est une nouvelle dont je me réjouis et je veux saluer le travail mené par le Procureur de Pontoise et la Présidente du TGI de Pontoise.
Je souhaite que nous allions vite dans sa mise en oeuvre. Il y a urgence. Il y a des modifications législatives à apporter et je souhaite travailler avec le gouvernement sur ce sujet et, si cela est nécessaire pour aller plus vite, je suis prête à porter une proposition de loi.
Ce n’est pas le seul enjeu et cette mesure doit bien sûr s’inscrire dans un plan d’actions plus large. En particulier je crois essentiel de renforcer les ordonnances de protection (et de les faire arriver plus vite) et de mieux accompagner les victimes dans leurs démarches, notamment lors du dépôt de plainte.
Je salue le travail des associations qui est indispensable.
Ce combat doit tous nous réunir.
Nous devrions lui dire “merci”. Et pourtant, depuis l’accostage en urgence du Sea Watch 3 sur les côtes italiennes dans la nuit de vendredi à samedi avec 40 migrants naufragés à bord, la capitaine Carola Rackete est la cible des pires attaques.
Alors que depuis 2014 plus de 15.000 migrants ont péri en mer Méditerranée, accuser cette femme d’acte de guerre et la poursuivre en justice parce qu’elle est passée outre un blocus maritime est indécent. Cet épisode n’invoque-t-il pas des considérations autrement plus importantes?
Au contraire, je crois que nous devrions remercier Carola Rackete de faire en Méditerranée ce que les États ne font pas. Si les dirigeants européens avaient pris la juste mesure des enjeux, nous n’aurions pas eu besoin d’une Carola Rackete, d’un Sea Watch 3, d’un Aquarius.
La coordination des autorités officielles pour les sauvetages en mer Méditerranée est aujourd’hui clairement défaillante: renvoyer la responsabilité opérationnelle et humanitaire à la Libye n’est pas une bonne stratégie. L’Europe doit donc revoir sa copie et, en attendant, Carola Rackete et ses homologues ont fait le choix de faire primer la vie humaine. De quoi voudrions-nous les rendre coupable? Il n’y a pas de “délit d’humanité”.
Pour autant, cela ne doit pas nous empêcher de faire preuve de réalisme et de protéger nos frontières. Les idéalismes naïfs et les bonnes intentions ne font que donner du crédit à l’extrême droite.
La France a toujours porté haut les valeurs d’humanisme et de solidarité, c’est sa tradition et son honneur. Pour autant, cela ne doit pas nous empêcher de faire preuve de réalisme et de protéger nos frontières. Les idéalismes naïfs et les bonnes intentions ne font que donner du crédit à l’extrême droite, aux nationalistes, et en cela ils ne constitueront jamais une solution.
La France a pris l’initiative en Europe depuis 2 ans sur les enjeux migratoires, pour amorcer la création d’une réelle politique migratoire européenne, pour renforcer Frontex, pour revoir le règlement Dublin, pour créer un office européen de l’asile. Il est essentiel de poursuivre ce travail et, alors que les élections européennes du 26 mai ont rebattu les cartes, de faire entendre face aux Salvini et Le Pen une voix différente: celle qui saura conjuguer la nécessaire responsabilité dans le contrôle rigoureux de nos frontières et l’obligation d’humanité face au drame qui se joue, notamment, en Méditerranée.
Retrouvez cette tribune publiée dans le Huffington Post mardi 2 juillet 2019.
]]>Faire en sorte que le travail paie mieux, remettre l’écologie au cœur de l’action publique, renforcer la justice sociale et moderniser l’État en rendant les services publics plus accessibles et plus efficaces. Pour mener ces chantiers, le Premier ministre a détaillé des mesures, une méthode et un calendrier précis.
Les baisses d’impôts vont se poursuivre : 27 milliards d’euros sur le quinquennat pour les ménages. C’est un effort important dont je me réjouis, après la suppression de la taxe d’habitation et la baisse des cotisations salariales qui ont déjà apporté des résultats importants, en particulier à Argenteuil et Bezons .
5 milliards de baisse d’impôts sur le revenu dès 2020 en particulier pour les premières tranches
pour la 1ère tranche, 350 euros d’économie en moyenne (12 millions de foyers)
pour la deuxième tranche, 180 euros d’économie en moyenne (5 millions de foyers)
Ces nouvelles baisses d’impôts seront financées notamment par la suppression de niches fiscales anti-écologiques, dédiées aux très grandes entreprises, ou encore qui pénalisaient les droits sociaux des salariés.
Le 25 avril, le président de la République a annoncé la mise en place d’une Convention citoyenne chargée de redessiner les aides aux citoyens dans la transition écologique et d’identifier les mesures nouvelles pour renforcer l’action climatique. Surtout, Emmanuel Macron a pris un engagement politique inédit : les propositions qui ressortiront de cette convention seront « soumises sans filtre soit au vote du Parlement, soit à référendum, soit à application réglementaire directe ».
Jamais, depuis le début de la Ve République, un Président ne s’est engagé de la sorte à accorder une telle confiance à ce type d’assemblée délibérative, constituée de citoyens tirés au sort. Cette Convention est une innovation démocratique majeure, qui rompt avec la tradition des instances consultatives débouchant sur des avis et rapports souvent rangés rapidement au fond de tiroirs. Elle repose sur un diagnostic simple : impliquer directement les citoyens dans un mécanisme délibératif et décisionnel qui permet de renforcer la légitimité de l’action démocratique et de produire de l’intelligence collective. Ce diagnostic est encore plus vrai sur les grands sujets qui engagent la société dans son ensemble, ce qui est évidemment le cas de la transition écologique.
Exemple irlandais. Ce type d’expériences a fait ses preuves dans de nombreux pays et notamment en Irlande. Au lendemain de la crise financière de 2008, alors que le système politique était largement contesté par les citoyens, une Convention constitutionnelle composée de citoyens et d’élus fut chargée de proposer des modifications de la loi fondamentale. Au terme d’un an et demi de travail, elle suggéra notamment d’ouvrir le mariage aux personnes de même sexe et de supprimer le délit de blasphème. Consultée par référendum suite à cette Convention citoyenne tirée au sort, la très catholique population irlandaise déjoua tous les pronostics en adoptant massivement ces propositions, dans un contexte social apaisé.
Pour être efficace et acceptée, la démocratie délibérative doit répondre à des impératifs de transparence et d’exigence méthodologique. La future convention citoyenne doit être pilotée par une structure indépendante, garantissant qu’aucun biais ne vienne orienter son travail. Elle doit disposer de tous les moyens nécessaires à l’élaboration de propositions éclairées : l’expertise des scientifiques, l’appui des spécialistes de la démocratie participative, l’expression plurielle et contradictoire des différentes parties prenantes.
Qu’on ne s’y méprenne pas : les citoyens n’ont pas vocation à se substituer aux experts ni aux politiques, mais à s’appuyer sur leur travail pour exprimer des propositions et des choix clairs. Surtout, pour que démocratie délibérative et démocratie représentative convergent, des ponts doivent être créés entre cette convention et les chambres parlementaires. En sortie du grand débat national, le mouvement La République en marche, engagé depuis 2016 dans le renouvellement des pratiques démocratiques, a proposé de créer une « proposition de loi citoyenne » : un moyen de pérenniser la démarche participative inédite que la France venait d’expérimenter, tout en rapprochant les citoyens et leurs élus, et leur permettant de retisser des liens de confiance.
Nous avons proposé, plus précisément, que les sujets qui mobilisent plus d’un million de personnes puissent déboucher sur des conventions de citoyens tirés au sort chargées d’élaborer des projets de loi. La convention citoyenne annoncée par le président de la République nous offre une opportunité unique de donner corps à cette proposition tout en créant un précédent au niveau mondial. Parce que l’innovation démocratique est certainement le plus puissant levier pour accélérer la transition écologique, saisissons cette chance !
]]>Partout en France, et notamment à Argenteuil et Bezons, vous êtes nombreux à vous être mobilisés en participant à une des 10 000 réunions publiques, en rédigeant une des 2 millions de contributions en ligne, ou encore en remplissant un des 16 000 cahiers citoyens en Mairie. Merci à vous !
Maintenant s’engage une nouvelle étape, qui est celle des solutions aux enjeux que vous avez soulevés : celui de la fiscalité trop élevée, de la transition écologique trop attendue, de la parole citoyenne qui doit peser davantage…
Au-delà des réponses aux difficultés que vous avez exprimées, il y a un enjeu auquel je suis également attachée : c’est celui de continuer à faire vivre ce débat.
Parce que ces échanges, ces débats, ces propositions … c’est la démocratie telle que nous l’aimons. Les acteurs locaux ont largement contribué à ce succès populaire et je veux à nouveau les en féliciter et remercier.
Continuons à faire vivre cette culture du débat politique ces prochains mois ensemble à Argenteuil et Bezons !
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