A la Maison de la Justice et du Droit d’Argenteuil, en présence du Président du Groupe LaREM Gilles Le Gendre et de plusieurs parlementaires de la majorité, les Députées Fiona Lazaar et Laetitia Avia ont échangé avec les acteurs locaux sur les outils qui aujourd’hui existent mais doivent être renforcés, en particulier le téléphone grave danger, les ordonnances de protection, ou encore le bracelet anti-rapprochement.
La Députée du Val d’Oise Fiona Lazaar a déclaré suite à cette matinée de travail :
« Nous avons d’ores et déjà un arsenal important pour lutter contre les violences conjugales mais, dans la pratique, celui-ci est d’une part sous-exploité et d’autre part mis en œuvre de manière très inégale sur les territoires. Chaque femme doit pouvoir être protégée efficacement, quel que soit son lieu d’habitation. J’ai tenu à ce que cette réunion ait lieu avec les acteurs du Val d’Oise car cette parole du terrain est indispensable, et nous avons par ailleurs la chance de pouvoir compter sur des personnalités très engagées et en pointe sur ces enjeux. »
Au cours de cette matinée de travail, de nombreux acteurs locaux sont intervenus : le Procureur de Pontoise, le Commissaire d’Argenteuil, de nombreuses associations (CIDFF, Du Côté des Femmes, Femmes Solidaires, ATMF Argenteuil …) ainsi que des professionnels et des élus. A cette occasion, la Députée Fiona Lazaar a pu présenter les avancées permises par l’adoption la semaine dernière d’une proposition de loi visant à lutter contre les violences conjugales et qui permettra, notamment, de mettre en œuvre le bracelet anti-rapprochement. « Un dispositif efficace pour lequel nous militons depuis plusieurs mois dans le Val d’Oise », a rappelé la Députée Fiona Lazaar.
Les échanges se sont poursuivis au Commissariat du 20ème arrondissement de Paris, avec un focus sur l’effectivité et le suivi des mains courantes. « Le premier accueil des victimes est un moment fondamental », précise la Députée de Paris Laetitia Avia. « Si des progrès notables ont été obtenus ces derniers mois avec la formation des agents, le renforcement du numéro d’urgence 3919, et la mise en place d’une plate-forme de signalement en ligne disponible 24/24, il faut poursuivre nos efforts. Les agents des forces de l’ordre que nous avons rencontrés aujourd’hui sont particulièrement engagés et nous allons continuer à avancer ensemble. »
Enfin, la dernière étape de cette journée de mobilisation s’est déroulée au sein des locaux de l’association Droits d’urgence, qui agit au quotidien pour l’accès effectif aux droits. « L’accès aux droits est un enjeu particulièrement important pour les victimes de violences qui, souvent, ne savent pas à qui s’adresser ou ce à quoi elles ont droit. Au-delà de la loi et des procédures, la communication et l’accompagnement des victimes sont des éléments clés », poursuit la Députée Laetitia Avia. Cette dernière réunion a notamment été l’occasion d’évoquer d’autres formes de violences qu’il faut combattre, comme les violences administratives et le chantage au titre de séjour. « C’est un sujet sur lequel les associations alertent depuis longtemps et qu’il faut prendre à bras le corps car il recouvre des situations personnelles dramatiques », a rappelé Fiona Lazaar.
Alors que le Grenelle des Violences Conjugales prendra fin le 25 novembre prochain et doit déboucher sur un véritable sursaut national, les échanges de cette journée de travail permettront d’enrichir les propositions et contributions des députées de La République en Marche.
]]>La Députée Fiona Lazaar, 1ère Vice-Présidente de la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale, se réjouit de ces avancées : « Sur un enjeu d’une telle gravité, il n’y avait pas de place pour les stratégies politiciennes. Nous avons su travailler en bonne intelligence entre parlementaires de tous bords. C’était important et cela permet d’aboutir sur un texte qui, sans faire de compromis sur le fond, permet d’aboutir à des solutions pragmatiques et attendues du terrain. »
La Députée, qui avait formulé la semaine dernière 19 recommandations dans le cadre de son rapport sur les violences conjugales, se réjouit d’avoir réussi à concrétiser plusieurs d’entres elles dans ce texte.
Depuis plusieurs mois, la Députée Fiona Lazaar, son collègue Guillaume Vuilletet et de nombreux acteurs du Val d’Oise sont mobilisés pour faire aboutir ce dispositif qui a fait ses preuves à l’étranger.
« C’est simple, explique la Députée Lazaar, depuis sa mise en oeuvre en 2004 en Espagne, aucune victime n’est à déplorer parmi les personnes ayant bénéficié de cette protection. Cela fait des mois que nous nous mobilisons avec la Présidente du TGI de Pontoise, le Procureur, et d’autres acteurs pour le mettre en oeuvre dans le Val d’Oise. Il était important de profiter de cette opportunité législative de le faire aboutir. Maintenant, il est essentiel d’aller vite et de passer au stade opérationnel. C’est le message que j’ai fait passer hier dans l’hémicycle. »
Ce texte permet aussi de renforcer des outils qui déjà existaient mais qui, trop souvent, n’étaient pas utilisés à leur plein potentiel.
C’est le cas notamment de l’ordonnance de protection et du téléphone grave danger, « des dispositifs qui ont fait leurs preuves mais sur lesquels on constate qu’ils ne sont tout simplement pas exploités à leur plein potentiel à certains endroits », précise la Députée qui a auditionné de nombreux acteurs de terrain sur cette question. « Pourtant, tout le monde est d’accord pour dire que cela marche », précise-t-elle.
La Députée Fiona Lazaar a ainsi milité pour que l’ordonnance de protection protège mieux les victimes en invitant le juge à évaluer toutes les protections envisageables ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent.
La Députée précise : « Concrètement, jusqu’à présent, le juge ne se prononçait que sur les protections pour lesquelles il était saisi. Dans la pratique, cela amenait à des situations délirantes ou, par exemple, un conjoint violent pouvait continuer à bénéficier de son permis de port d’arme car sa femme, n’ayant pas connaissance de ce permis, ne demandait pas à ce qu’il soit retiré. Demain, comme je l’ai recommandé dans mon rapport, le juge devra évaluer avec les différentes parties l’opportunité de chacune des protections permises par cette ordonnance, pour ne rien laisser de côté.»
Le Téléphone Grave Danger est aussi un dispositif qui sera amélioré avec ce texte. « Suite aux échanges avec le CIDFF du Val d’Oise, j’ai proposé d’inscrire dans la loi que ces téléphones puissent être distribués, même avant que la sentence d’éloignement ne soit prononcée, le temps que la procédure se fasse. Mon amendement a été adopté et c’était important : nous n’avons pas le luxe d’attendre plusieurs semaines quand l’urgence est là », précise la Députée.
Si la Députée salue la création de 1000 nouvelles places d’hébergement d’urgence par le Gouvernement, elle a tenu à intervenir hier dans l’hémicycle pour souligner « l’enjeu de long terme pour la réinsertion de ces femmes » que recouvre cette question.
En particulier, la Députée a pointé des dysfonctionnements qui rendent difficile l’accès au logement, notamment social, pour les victimes. Suite au travail effectué avec le ministre du logement Julien Denormandie, une expérimentation sera mise en oeuvre pour faciliter un accès rapide au parc social et mieux accompagner les victimes.
La Députée Fiona Lazaar salue enfin les points d’améliorations apportés par ce texte sur la question essentielle de la protection des enfants, qui peuvent être des victimes collatérales des violences conjugales, avec la possibilité explicite pour le juge aux affaires familiales d’aménager le droit de visite dans des modalités qui permettent que les contacts aient lieu dans un espace déterminé et en présence de tiers.
« Il faut continuer à avancer sur ce sujet », réagit la Députée Fiona Lazaar. « La question de l’autorité parentale notamment a été justement pointée du doigt durant ces débats. Il faut travailler à des solutions législatives adaptées car, sur un sujet aussi sensible et complexe, on ne peut pas agir au doigt mouillé »
« Il faut faire vite, et faire bien. Les groupes de travail démarrés début septembre doivent nourrir le débat de leurs recommandations » précise la Députée qui a d’ores et déjà fait part au Gouvernement de sa disponibilité pour travailler sur ces enjeux.
La Députée Fiona Lazaar poursuivra ces prochaines semaines son engagement avec, notamment, un nouveau rendez-vous de travail la semaine prochaine avec les acteurs du Val d’Oise, des députés de l’ensemble du territoire et le Président du groupe LaREM Gilles Le Gendre.
« Ce texte ne doit pas être vu comme la ‘solution miracle’ aux féminicides mais il apporte des avancées concrètes et c’est pourquoi j’ai tenu à ce que la majorité le soutienne et à ce que la Délégation aux droits des femmes, qui est transpartisane, s’en saisisse et y contribue. Aujourd’hui, nous pouvons être fiers de ces avancées et de l’image que renvoie la représentation nationale : sur les enjeux essentiels, il faut savoir se retrouver et avancer ensemble. Je reste mobilisée. » conclut la Députée Fiona Lazaar.
]]>Cette proposition de loi n’est certes pas “LA” réponse au fléau des violences conjugales, mais nous pouvons en tirer des outils concrets et c’est pourquoi je m’y suis particulièrement investie avec mes collègues de la majorité :
nous souhaitons faire aboutir avec ce texte le #BraceletAntiRapprochement.
Cela fait plusieurs mois que nous sommes mobilisés sur ce sujet dans le Val d’Oise, et la ministre Nicole Belloubet avait déjà annoncé il y a quelques mois sa volonté de le généraliser.
L’enjeu aujourd’hui est à la fois d’aller VITE car il y a urgence et j’ai insisté sur ce point, mais aussi d’aboutir à un dispositif EFFICACE et dont les magistrats pourront se saisir.
Je reste mobilisée et vous tiendrai informés des avancées.
]]>Fiona Lazaar appelle ainsi notamment au renforcement des ordonnances de protection, à la généralisation du bracelet anti-rapprochement, à une harmonisation et facilitation de l’octroi de Téléphones Grave Danger, ainsi qu’à une meilleure prise en compte des enjeux spécifiques des enfants.
Dans le cadre de l’examen des propositions de loi sur les violences conjugales portées par les députés Aurélien Pradié et Valérie Boyer, demain en Commission des Lois puis la semaine prochaine dans l’Hémicycle, plusieurs de ces propositions prendront la forme d’amendements que la Députée, également Vice-Présidente de la Délégation aux droits des femmes, défendra auprès de ses collègues.
La Députée Fiona Lazaar a rappelé aujourd’hui en introduction de son intervention que 112 femmes étaient décédées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint depuis le début de l’année, un chiffre alarmant qui appelle un « véritable sursaut national ».
La Députée a par la suite détaillé 3 priorités fortes qu’elle juge indispensables à la réussite du Grenelle des Violences Conjugales et à une meilleure action contre les violences conjugales :
La Députée a tenu à mettre en avant l’enjeu de plus long terme de suivi et d’accompagnement des victimes. Cela passe notamment par le logement qui est un des principaux freins dénoncé par les associations. La Députée a ainsi souligné la nécessité de poursuivre les efforts sur la création de places d’hébergement, l’enjeu de proposer des solutions adaptées à chaque situation individuelle et de favoriser, lorsqu’il s’agit d’un hébergement d’urgence, des lieux dédiés à la prise en charge des femmes de violences.
Suite à l’adoption de son rapport d’information par la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale, la Députée Fiona Lazaar a déclaré :
« La lutte contre les violences doit engager par-delà les clivages et je souhaite que le travail législatif des prochains jours permette d’avancer concrètement. La France doit devenir un modèle dans la lutte contre les violences conjugales et si ces propositions de lois n’apportent certes pas une réponse globale à cet enjeu complexe, nous pouvons toutefois en tirer des outils utiles. C’est l’approche qui sera la mienne lors de leur examen à partir de demain en Commission puis la semaine prochaine en séance publique. »
Télécharger le projet de rapport.
Ces prochaines semaines, je resterai mobilisée sur ces enjeux, avec notamment le 10 octobre prochain l’examen de 2 propositions de loi sur les violences conjugales. Je ne manquerai pas de vous tenir informés de la suite de nos travaux sur cet enjeu qui je le sais vous tient particulièrement à coeur. Ne lâchons rien !
]]>Mme Fiona Lazaar, nommée rapporteure de la Délégation aux droits des femmes sur ces textes, sera en charge de porter en son nom des propositions.
« Je souhaite, à travers le rapport sur lequel je travaille et les propositions que j’y ferai, porter toute l’ambition de notre Délégation pour faire avancer la lutte contre les violences conjugales. » a réagit la Députée Fiona Lazaar.
Fiona Lazaar, Députée du Val d’Oise
La Députée précise : « La lutte contre les violences conjugales est un enjeu qui appelle au rassemblement et c’est mon état d’esprit. Mais je souhaite que nous prenions garde aux fausses bonnes idées et aux effets d’annonce : il faut des dispositifs efficaces qui pourront être mis en oeuvre de manière concrète sur le terrain ».
La Députée s’était notamment mobilisée ces derniers mois pour faire aboutir la proposition d’un bracelet anti-rapprochement, acceptée par la Garde des Sceaux et annoncée par le Premier ministre début septembre.
« La mise en oeuvre du bracelet anti-rapprochement, soutenue dans notre département par la Présidente du TGI et le Procureur de Pontoise, est une priorité. C’est un sujet sur lequel je suis déjà au travail avec mon collègue Guillaume Vuilletet et la majorité pour que nous puissions aboutir à un dispositif efficace. Deux autres chantiers prioritaires pour moi : renforcer les ordonnances de protection et nous saisir de façon courageuse du sujet des enfants, qui sont des victimes collatérales des violences conjugales et qu’il faut protéger. »
Fiona Lazaar, Députée du Val d’Oise
Depuis la rentrée, la Députée multiplie les rendez-vous de travail sur ces enjeux. Mi-octobre, la Députée organisera un nouveau temps d’échange : « Je veux réunir les acteurs qui sont en première ligne de la réponse judiciaire pour voir, concrètement, où ça bloque. La loi peut beaucoup, mais il faut aussi agir sur les procédures. »
]]>C’est un sujet sur lequel la Députée est mobilisée depuis plusieurs mois avec plusieurs acteurs de terrain comme Les Ateliers du Féminisme Populaire et l’ATMF. Avec l’ATMF, la Députée avait alerté le cabinet de la ministre Marlène Schiappa lors d’un premier rendez-vous de travail en octobre dernier. C’est un enjeu qui, par ailleurs, a été évoqué lors du « Grenelle des Violences Conjugales » du Val d’Oise, auquel la Députée participait la semaine dernière avec les acteurs du territoire.
« C’est un enjeu important qui a trop peu été abordé jusqu’à présent. Après nos premières alertes, il faut poursuivre le travail et apporter des solutions. Les violences administratives ne doivent pas être les oubliées de ce Grenelle ! » a ainsi déclaré Fiona Lazaar.
La Députée du Val d’Oise a pris pour exemple les témoignages qui lui ont été adressés par des associations de son territoire : « Le chantage au titre de séjour est une réalité terrible qui concerne beaucoup de femmes. Celles-ci, en situation régulière, se font confisquer leurs papiers par leurs conjoints qui les menacent d’expulsion si elles ne se soumettent pas. C’est un fléau auquel il faut mettre fin ! »
Le ministre de l’Intérieur, dans sa réponse à Mme Lazaar, a reconnu la réalité de ces violences, précisant que si un duplicata des titres était toujours possible, « ces personnes sont dans une fragilité supplémentaire, qui justifie une attention supplémentaire. » Et d’ajouter : « les cellules départementales que je propose doivent permettre de traiter notamment ces situations là ».
Une réponse dont la Députée prend acte : « C’est un sujet qui appelle des réponses dans le cadre de ce Grenelle. Le projet de cellules départementales, évoqué par le ministre, est une première piste. Je vais rester mobilisée sur ce sujet important.»
]]>Cet établissement assure depuis plus de 15 ans aux Argenteuillais et Bezonnais une présence judiciaire de proximité, gratuite et confidentielle :
Une action que la Députée Fiona Lazaar a tenu à saluer : « Trop souvent dans notre pays, en particulier dans les quartiers défavorisés, les habitants se sentent éloignés de leurs droits. C’est une priorité de l’action que nous devons mener, notamment pour les Argenteuillais et Bezonnais. Cet accompagnement juridique de proximité en est un levier important : la MJD permet d’accueillir, d’orienter, de conseiller, de manière gratuite et confidentielle. »
Alors que l’établissement a accueilli 20 000 personnes l’an dernier (sur place et par téléphone), la Députée précise que « la MJD est aussi un des lieux qui doit nous permettre de mieux lutter contre les violences conjugales, en apportant une écoute et une orientation aux victimes. La présence du CIDFF tous les vendredis est un élément très important. »
Maison de justice et du droit d’Argenteuil
9 rue des Celtes,
Tél : 01 34 34 62 30
Ouverte au public du lundi au vendredi : 9h-12h30 et 14h-17h
Chargée par la majorité parlementaire de mener un audit des enjeux et bonnes pratiques sur le territoire national, la Députée Fiona Lazaar a déclaré suite à cette première réunion de travail : « Je tiens à saluer le fort engagement de tous les acteurs de notre territoire. Les violences conjugales sont malheureusement une réalité dans le Val d’Oise, avec une recrudescence ces dernières années qu’il faut à tout prix enrayer. Ce jeudi, nous avons pu évoquer avec sincérité les difficultés, réelles, mais aussi partager de nombreuses bonnes pratiques et pistes d’action concrètes. Les acteurs du Val d’Oise sont prêts à aller plus loin dans la lutte contre les violences conjugales et pour cela, ce dialogue et cette coordination sont nécessaires. »
La Députée du Val d’Oise continuera ces prochaines semaines d’aller à la rencontre des acteurs locaux, en particulier en Ile-de-France, dans le cadre de la mission qui lui a été confiée par la majorité parlementaire pour alimenter de constats et propositions concrètes le Livre Blanc qui sera remis par la majorité au Gouvernement début novembre.
Dans le Val d’Oise, une recrudescence des violences
Lors de ce Grenelle, un tour de table des participants a permis d’établir un diagnostic plus précis de la situation dans le Val d’Oise, où les signalements de violence sont en hausse ces dernières années (+17% en commissariat et +34% en gendarmerie). Une tendance que confirment également les acteurs associatifs : le CIDFF a ainsi, par exemple, reçu plus de 2600 femmes en 2018 dont la moitié pour des cas de violences conjugales, un chiffre en augmentation de 26%.
Des premières pistes d’actions dégagées : formation, ordonnances de protection, renforcement des équipes psycho-sociales …
Cette année, 3 femmes ont ainsi été tuées dans le Val d’Oise. « Il faut un sursaut collectif », a déclaré la Députée, qui ajoute suite à cette réunion de travail : « Nous avons constaté ce jeudi que beaucoup d’initiatives et d’outils pertinents étaient là mais que, trop souvent, ils n’étaient pas utilisés à leur plein potentiel. Faire fonctionner l’existant doit être la priorité !»
En effet, la Députée précise que « même si notre territoire reste un territoire moteur, seules 53 ordonnances de protection ont été prononcées dans le département cette année, ce qui reste trop peu. Il faut davantage utiliser cet outil qui reste sous-exploité, tout comme le Téléphone Grave Danger (sur 28 téléphones disponibles dans le département, 15 ont été déployés) ou le dispositif Victime Gravement Traumatisée. »
Les échanges ont par ailleurs permis de dégager des leviers d’action : la responsabilisation de l’ensemble des acteurs (médecins lors des consultations, taxis qui doivent accepter les bons pour se rendre sur les unités médico-judiciaires, témoins et proches…), l’accompagnement psychiatrique des victimes et des auteurs de violences, ou encore la mise en place du bracelet anti-rapprochement demandée depuis plusieurs mois par les acteurs du territoire. Un dispositif « qui sera mis en oeuvre ces prochains mois suite à l’initiative de la Présidente du TGI de Pontoise et du Procureur, que j’ai largement soutenue auprès du Gouvernement », rappelle Fiona Lazaar.
Dans les Commissariats, les équipes psycho-sociales sont également un enjeu particulièrement important : leurs statuts, leur financement sont très variables en fonction des territoires ce qui a pour résultat d’amener des « disparités territoriales importantes ». « C’est un sujet sur lequel j’interrogerai le ministre Christophe Castaner la semaine prochaine à l’Assemblée nationale, car c’est ressorti comme un point important d’amélioration », a précisé la Députée.
Fiona Lazaar a insisté : « la prévention et la formation des acteurs sont le nerf de la guerre contre les violences conjugales. On m’a confirmé ce jeudi que les référents égalité que nous avons avons décidés sont bien mis en œuvre dans chaque établissement scolaire : je m’en réjouis car il faut diffuser une culture de l’égalité dès le plus jeune âge.
Sur le volet formation, une militaire formée et spécialisée s’occupe de la formation des gendarmes et concernant les policiers une deuxième formation se tiendra le mois prochain. C’est essentiel pour qu’aucune femme victime de violence ne se voit refuser une plainte et puisse bénéficier de l’accompagnement nécessaire lorsqu’elle donne l’alerte. »
Sur le terrain, face au fléau des violences conjugales, les acteurs du Val d’Oise restent mobilisés et portent de nombreuses initiatives que la Députée a tenu à saluer. Les associations notamment y jouent un rôle important via des actions contre la récidive (Espérer 95), la création de groupes de parole et la mise à disposition de solutions d’hébergement (Du côté des femmes), ou encore en luttant contre les mariages forcés et crimes « d’honneur » (Voix de femmes).
« Le Val d’Oise peut devenir un moteur, un exemple, dans la lutte contre les violences » estime la Députée. « La réunion de ce jeudi l’a montré : les idées, les solutions, existent. Nous avons trois mois avec ce Grenelle pour déboucher sur un big bang de la protection des victimes. Nous ne lâcherons rien et je sais pouvoir compter également sur l’implication des citoyens de notre territoire qui sont très mobilisés et attendent avec raison des réponses fortes et immédiates ! »
]]>« Ce Grenelle doit mobiliser au-delà de Paris, car les violences concernent toutes les femmes : de tout territoire, de tout milieu, de tout âge », a réagi la Députée Fiona Lazaar, qui conduira avec sa collègue Laetitia Avia le groupe de travail francilien de la majorité parlementaire dans le cadre de ce Grenelle.
Madame Lazaar ajoute : « Les annonces faites par le Premier ministre ce mardi apportent des avancées importantes que je salue. Elles devront être enrichies par les contributions des centaines d’acteurs qui travaillent directement au contact des victimes. Nous ne pouvons nous passer de cette expérience du terrain et c’est pourquoi j’ai tenu à conduire cette mission. »
Alors que plus de 100 « Grenelles locaux » seront organisés partout en France, la Députée Fiona Lazaar se rendra ainsi dès demain en Préfecture du Val d’Oise où elle participera aux travaux organisés sous l’égide du comité local d’aide aux victimes, en présence notamment d’associations, de représentants du Parquet, de la Police, de la Gendarmerie, de l’Education nationale, de la santé…
Ces prochaines semaines, Fiona Lazaar mènera dans toute la région et en France un audit des bonnes pratiques et des enjeux pour mieux lutter contre les violences conjugales. Pour la Députée Fiona Lazaar, engagée depuis 2 ans sur ces enjeux au sein de la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale, « les initiatives sont nombreuses dans le Val d’Oise et dans la Région : il faut en parler davantage et s’en inspirer. Le bracelet anti-rapprochement par exemple, cela fait des mois que nous portons ce sujet dans le Val d’Oise. Notre mobilisation a porté ses fruits : le Premier ministre a déclaré hier vouloir le généraliser dès que possible. Je sais que nos acteurs locaux ont d’autres idées et propositions à porter. Je veux les y aider. »
L’objectif du travail qui sera mené par la Députée du Val d’Oise et la Députée de Paris est d’enrichir d’une vision terrain et concrète la contribution que les parlementaires de la majorité remettront au gouvernement début novembre, sous la forme d’un « Livre blanc ».
La parlementaire estime en effet essentiel le travail de contrôle des députés et c’est pourquoi elle veillera, sur le terrain au travers de cette mission, à évaluer notamment l’accueil des plaintes, les dispositifs de protection des victimes après un premier signalement, et les solutions d’hébergement. « C’est l’occasion de voir les dysfonctionnements, pour y remédier. Ce n’est pas une chasse aux coupables, mais une chasse aux solutions » précise la Députée.
A l’Assemblée nationale également, les auditions prochaines des ministres de l’Intérieur, de la Ville et du Logement, ainsi que de la Justice seront l’occasion pour la Députée de les interroger sur la formation des policiers et gendarmes, l’ouverture des 1000 places d’hébergement supplémentaires annoncées par le Premier ministre, et le recours aux ordonnances de protection par les magistrats.
Au-delà de la loi, au-delà des moyens, Mme Lazaar estime que « la formation et la coordination des acteurs sur le terrain est un point clé : il n’est pas possible sur ces questions de ne s’en tenir qu’à une main courante, d’attendre des mois avant qu’une ordonnance de protection soit prononcée, de constater que les téléphones grave danger restent dans les tiroirs.Il faut que nous utilisions, dès aujourd’hui, tous les outils qui existent déjà. C’est la priorité absolue. »
Si ce Grenelle a permis d’ores et déjà de mettre en lumière l’état d’urgence dans lequel se trouve notre pays, Mme Lazaar estime « impérieux » qu’il débouche dans 3 mois sur « des propositions fortes et immédiates ».
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