Le Premier ministre a rappelé hier dans l’hémicycle l’état du droit, qui est très clair : la laïcité est le droit de croire ou de ne pas croire, et la neutralité absolue des pouvoirs publics.
Nos concitoyens ne sont eux soumis à aucune obligation de neutralité, dès lors qu’ils respectent la loi.
Ceci étant dit, relancer les débats sur le voile est dangereux car cela nous détourne des vrais enjeux et des vrais ennemis : non pas nos concitoyens musulmans, mais les dérives intégristes et communautaires.
Je partage pleinement les propos du Président de la République rapportés par Le Figaro : il est “irresponsable de faire des amalgames et de stigmatiser une partie de la communauté nationale”.
Personne ne doit être stigmatisé, pointé du doigt, mis à l’opprobre public pour ses choix religieux ou de conscience qui sont une liberté garantie dans notre pays.
]]>La loi de 1905 de séparation entre l’Église et l’État est le fondement de la laïcité dans notre pays. La laïcité, c’est un principe qui vise à protéger une liberté : celle de croire ou de ne pas croire. Pour garantir cette liberté, l’État et ses agents sont soumis à la neutralité : mais cette neutralité nécessaire ne s’impose ni aux citoyens ni à l’espace public ! Si la loi de 1905 est donc très claire, en permettant à chacun d’exercer librement sa foi tant qu’il ne porte pas atteinte à l’ordre public, cela n’empêche malheureusement pas des polémiques destructrices de revenir régulièrement, comme dernièrement avec le “Hijab de sport” de Décathlon.
J’ai ainsi tenu à rappeler hier soir, tout en regrettant la comparaison maladroite et malheureuse d’un député sur le “voile” et les “serre-têtes”, qu’il fallait en rester au cadre de la loi de 1905 : il faut respecter les croyances de chacun, et lutter fermement contre la politisation des religions et contre les intégrismes.
L’Europe est aujourd’hui plus nécessaire que jamais, et pourtant plus fragile que jamais du fait de l’émergence des nationalismes. Le rejet nationaliste c’est un rejet sans projet : écoutez tous ceux qui rejettent l’Europe et l’accusent de tous les maux, que proposent-ils ?
Les députés du Front national par exemple, sortis en tête des dernières élections européennes, n’ont rien fait depuis leur élection en 2014. Tellement rien que leur slogan aujourd’hui est : “On arrive”. Je crois qu’il est plutôt temps pour eux de s’en aller.
Je suis cependant convaincue que sur l’Europe, il faut rester lucide. Beaucoup de choses sont à revoir : allons-y ! Le fonctionnement de l’Union a déçu sur certains aspects. Il a par exemple montré ses limites sur la question de l’immigration et du droit d’asile et je crois important, aujourd’hui, que nous revoyons les règles communes pour que les États européens soient à la fois plus responsables et plus solidaires sur ce sujet. Sur notre continent, le droit d’asile reste non négociable.
Dans ces élections européennes, je crois essentiel que nous nous battions pour nos valeurs. Face à la tentation du repli, je veux défendre une Europe qui protège davantage, une Europe qui libère, et une Europe du progrès. Contrairement à ce que disent les populistes, il est possible de changer l’Europe. C’est ce que nous avons réussi à faire par exemple sur la question du travail détaché, et c’est ce que nous voulons continuer à faire.
Ne faisons pas les mêmes erreurs que les Britanniques, pour qui le Brexit a désormais un goût amer. Le 26 mai prochain : je vous invite à vous engager et à choisir vous aussi l’Europe des possibles !
]]>
La polémique autour du Hijab proposé par Décathlon montre une nouvelle fois l’ampleur de l’hystérie collective dès que l’on parle du voile. Je rappelle que celui-ci est autorisé dans l’espace public.
Ma position, que j’ai rappelée hier est donc simple :
Je regrette qu’une nouvelle fois, le voile soit devenu prétexte à une polémique stigmatisante. Arrêtons de faire croire que le voile n’est porté que par des islamistes factieuses, c’est absolument faux.
Les revendications des Gilets jaunes et des citoyens qui se reconnaissent dans le mouvement d’origine sont légitimes et doivent être entendues. Mais il faut aussi revenir à l’ordre : trop c’est trop !
On ne comprend plus quel est le combat aujourd’hui de ceux qui sont dans la rue et portent préjudice à tous ceux qui sont mobilisés sincèrement.
Le Grand débat, avec plus d’un million de contributions à date, est un lieu d’expression démocratique qui vise à faire émerger des solutions qui répondent aux enjeux du quotidien. Je vous invite à vous y mobiliser à Argenteuil et Bezons où plusieurs événements sont prévus.
]]>