NON \u00e0 l’\u00e9tat d’urgence permanent ! <\/p>\n\n\n\n
S’il est \u00e9vident que le pays traverse une crise in\u00e9dite, celle-ci ne justifie pas que nous d\u00e9rogions de fa\u00e7on continue \u00e0 l’\u00e9tat de droit. <\/p>\n\n\n\n
Depuis mars, le Gouvernement a sollicit\u00e9 \u00e0 de multiples reprises l’accord du Parlement pour instaurer puis prolonger l’\u00e9tat d’urgence sanitaire. Ce r\u00e9gime particulier donne un plus grand pouvoir d’action \u00e0 l’ex\u00e9cutif. Il se justifie ponctuellement et j’ai donc vot\u00e9 pour sans trembler jusqu’\u00e0 pr\u00e9sent. <\/p>\n\n\n\n
Mais il doit rester une exception et comme d’autres je m’inqui\u00e8te d’une banalisation de cet \u00e9tat d’urgence, nocive pour notre d\u00e9mocratie, et du manque de transparence du conseil de d\u00e9fense. Le Gouvernement doit prendre des mesures pour lutter contre la pand\u00e9mie et soutenir la population. Mais pas au prix de la d\u00e9mocratie. Le r\u00f4le du Parlement n’est ainsi pas de donner un ch\u00e8que en blanc \u00e0 intervalle r\u00e9gulier \u00e0 l’ex\u00e9cutif, mais de d\u00e9battre de la strat\u00e9gie gouvernementale, d’alerter et de relayer les inqui\u00e9tudes des concitoyens que les \u00e9lus c\u00f4toient au quotidien sur le terrain, de contr\u00f4ler l’action du Gouvernement. <\/p>\n\n\n\n
C’est cela la d\u00e9mocratie, et j’y tiens. Aujourd’hui, j’ai donc vot\u00e9 contre la prolongation de l’\u00e9tat d’urgence sanitaire.<\/p>\n\n\n\n